Elle avait pourtant appris à gérer une terre, ce sujet avait fait partit de ses cours quotidiens pendant sa onzième année. Mais face à la réalité, Geneviève se retrouvait perdue, abandonnée. À plusieurs jours de distance d'Arimarthe et donc de ses parents, elle ne possédait aucune aide. Sur les terres de la Pommeraie, sa propre terre, elle ne pouvait compter que sur elle-même pour garder la tête haute et gérer avec efficacité. Elle se tenait assise sous sa tête, lors de ses journées sans vent, et un soleil de plomb, la toile de sa tente avait fini par chauffer son cocon et elle commençait drôlement à étouffer, assise sur sa chaise devant sa table où les papiers étaient étalé. Son capitaine de garde se tenait droit à l'extérieur de l'abris et protégeait l'entrée. Deux jours plus tôt, elle avait envoyé un messager chercher le seigneur de Montpellier pour qu'il vienne lui prêter assistance puisqu'aux dernières nouvelles, il était toujours tout près d'ici, à superviser l'expédition du prince. Son mari, Alexandre, avait encore une fois déserté et elle n'avait même pas tenté de savoir où cette fois-ci, elle avait arrêté de poser des questions une fois que ses nouvelles responsabilités l'avaient submergés. Elle soupira, cogna la table.
- Comment puis-je faire de cette terre une nouvelle ville si Roncerouge continue d'attaquer sans cesse ce territoire.